La famille est un environnement complexe où les individus interagissent et se construisent mutuellement. Cependant, il arrive parfois que des difficultés se manifestent au sein de ce noyau, affectant le bien-être de chaque membre. Lorsque des problématiques telles que la violence, la désobéissance, l’échec scolaire ou d’autres troubles perturbent l’harmonie familiale, il peut être bénéfique de recourir à la thérapie en famille. Nombreuses sont les questions qui émergent : quand consulter ? Quel thérapeute choisir ? Comment se passe une thérapie en famille ?
A propos de la thérapie familiale
Qu’est-ce qu’une thérapie familiale ? Cette approche thérapeutique offre un espace sécurisé où chaque membre de la famille peut s’exprimer, comprendre les dynamiques familiales et travailler ensemble vers une résolution des problèmes.
Comme l’indique Madame Ciotta, thérapeute au sein d’un cabinet psychologue à Genève : « La violence est l’une des problématiques les plus troublantes qui peuvent surgir au sein d’une famille. Qu’il s’agisse de violences physiques, verbales ou émotionnelles, elles ont des conséquences dévastatrices sur la santé mentale et émotionnelle de tous les membres de la famille« .
Elle souligne aussi que « La thérapie familiale peut permettre de comprendre les origines de la violence, de renforcer les compétences de communication et de résolution de conflits, et de favoriser un environnement familial sûr et respectueux. »
La thérapie familiale offre l’opportunité d’amorcer ou d’amplifier les échanges au sein du cercle familial, permettant ainsi de mettre à jour les mécanismes qui sont à l’origine des difficultés rencontrées.
Tous les membres de la famille, qu’il s’agisse des parents ou des enfants, peuvent alors récolter les bénéfices de ce travail, en l’appliquant au quotidien.
Crise d’adolescence et désobéissance
La désobéissance et les conflits récurrents sont également des signes de dysfonctionnement familial. Lorsque les enfants défient constamment l’autorité, ne respectent pas les règles ou entrent en conflit avec leurs parents ou leurs frères et sœurs, cela peut créer une tension constante.
Entamer une thérapie permet d’offrir un espace où les membres de la famille peuvent explorer les motifs sous-jacents à ces comportements, apprendre des stratégies de communication plus efficaces et renforcer les liens familiaux.
L’échec scolaire est une autre problématique qui peut mettre à rude épreuve la dynamique familiale. Lorsqu’un enfant éprouve des difficultés persistantes à l’école, cela peut entraîner du stress, de la frustration et des sentiments d’inefficacité tant pour l’enfant que pour ses parents.
A lire aussi : « Mission bien-être et santé mentale des jeunes » de Marie-Rose Moro, professeur de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, et Jean-Louis Brison, inspecteur d’académie – inspecteur pédagogique régional.
La thérapie familiale peut aider à identifier les causes de l’échec scolaire, à soutenir l’enfant ou l’adolescent dans son développement académique, à renforcer la motivation et l’estime de soi, et à favoriser la collaboration entre la famille et l’école.
Outre ces problématiques spécifiques, la thérapie familiale peut également être bénéfique dans d’autres situations, telles que le deuil, les transitions familiales difficiles (divorce, recomposition familiale, déménagement, etc.), les problèmes de santé mentale d’un membre de la famille ou encore les troubles du comportement chez l’enfant et chez l’adolescent.
Tenter de résoudre les disfonctionnements…
Il est important de noter que la thérapie familiale ne se limite pas à la résolution des problèmes, mais vise également à renforcer les liens familiaux, à favoriser une meilleure communication et à promouvoir un environnement familial sain et équilibré.
La participation active de tous les membres de la famille est essentielle pour que la thérapie familiale soit efficace.
Les séances se déroulent généralement avec un psychologue spécialisé dans la thérapie familiale, qui facilite les discussions, propose des outils et des techniques, et guide la famille vers des solutions constructives.
…et cerner d’où proviennent les problèmes relationnels
Les problèmes d’un membre de la famille prennent racine et se nourrissent des difficultés relationnelles présentes au sein de la cellule familiale (bien entendu, d’autres facteurs ne sont pas exclus).
La personne en question, qualifiée de « patient identifié » dans le cadre de la thérapie familiale, expose à travers ses comportements et ses « symptômes » les problèmes auxquels la famille est confrontée.
L’analyse de l’histoire familiale, qui peuvent incluer les mythes et les croyances sur une période généralement étalée sur trois générations, permet d’éclairer et de donner du sens aux schémas de fonctionnement actuels ainsi qu’aux difficultés rencontrées.
Dans cette approche, c’est la famille dans son ensemble qui est considérée comme le patient du thérapeute. Le rôle du thérapeute consiste à encourager les échanges entre les membres de la famille, en veillant à ce que chacun puisse s’exprimer de manière authentique et se sentir écouté.
L’objectif est également de favoriser l’émergence de nouveaux comportements plus adaptés, permettant ainsi à chaque individu de trouver davantage de confort et de bien-être.
Vous l’aurez compris, consulter un psychologue avec son enfant en cas de difficultés familiales peut être une démarche bénéfique pour résoudre les problématiques telles que la violence, la désobéissance, l’échec scolaire et bien d’autres.
La thérapie familiale offre un cadre sécurisé pour explorer les dynamiques familiales, améliorer la communication, renforcer les liens et travailler ensemble vers un épanouissement familial.
N’hésitez pas à rechercher l’aide professionnelle nécessaire lorsque vous rencontrez de telles difficultés, car le bien-être de toute la famille en dépend.